Dernière ligne droite !

Dernière rencontre pour les membres d’Harmony avant de connaître les résultats de la commission de délibération PEI. Les membres se sont réunis vendredi 8 mars 2019 pour finaliser le Projet Européen pour l’Innovation.  Au programme : retour sur les conventions, validation du règlement intérieur et du budget.

Une tâche qui n’est pas des moindres. En effet, ils étaient 23 autours de la table, depuis peu … a rejoint le groupe.

Cette réunion concrétise de nombreuses autres : échanges et débats ont rythmés l’année 2018/19. Désormais, le dossier est complet et sera prochainement examiné par les membres de la commission PEI courant juin 2019.

L’un des partenaires mentionne que le projet Harmony consiste à : « Connaitre le passé d’un animal ». Par exemple, ces données peuvent permettre à un éleveur engraisseur d’adapter ses choix en fonction de ces données. Pour rappel, le projet Harmony a pour objectif de valoriser les données élevage dans le Grand Est.

Point POC saniviande

Un point a été réalisé sur le POC Saniviande. En effet, les données ne sont pas toujours significatives, l’outil est coûteux (logique de travail collective et il y a un but commercial derrière).

Catalogue des données

Harmony et Estel travaillent en étroite collaboration sur un catalogue des données. Son objectif est de centraliser toutes les informations disponibles chez l’éleveur (données hébergées dans son système d’information) pour avoir une vue exhaustive des données exploitables et des potentielles possibilités de croisement entres elles.

Le prochain rendez-vous est donc prévu le 26 juin 2019, pendant lequel une synthèse du catalogue des données sera réalisée, une synthèse du groupe de travail, une réflexion sur l’architecture technique et sur la suite des travaux (selon les retours de la commission PEI).

Harmony Grand Est : de l’émergence au projet

L’association Harmony Grand Est a officiellement vu le jour en septembre 2018. Elle est née de la volonté des structures régionales de mettre en place une plateforme commune d’échange des données des élevages. Après une année de travail pour faire émerger l’association, 2019 va être marquée par la mise en oeuvre du projet.

Le monde produit aujourd’hui plusieurs milliards de données chaque jour. Le secteur agricole n’est pas en reste, d’autant plus avec le développement exponentiel de la technologie, de la robotique et des capteurs. Que deviennent ces données ? Sont-elles utilisées à bon escient ? Et quelles sont les valorisations possibles ? « Des projets ont émergé autour de l’exploitation des données d’élevage dans l’Ouest de la France à partir de 2016. Des premiers échanges autour de la valorisation des données régionales ont été initiés en 2017 par la CRA Grand Est, Elitest et les Arsoé », rappelle Anne-Marie Vieu, directrice de la CA des Vosges.
Une journée de réflexion sur la place du numérique dans l’élevage a été organisée en avril 2017 par la CRA Grand Est. La rencontre a attiré de nombreux acteurs de l’élevage. « Les participants se sont montrés intéressés. Des structures qui ont peu l’habitude de travailler ensemble se sont concertées et rapprochées pour répondre à l’enjeu du numérique », souligne Anne-Marie Vieu. Un groupe de travail plus large a émergé. La CRA Grand Est, en tant qu’organisme consulaire, a endossé le rôle de fédérateur. « Nous étions tous d’accord, dès le début, sur le fait que nous ne voulions pas créer un gros outil où mettre toutes les données. Nous tenons compte de la dispersion de ces données et privilégions les alliances. Nous ne souhaitions pas non plus faire commerce des données des éleveurs, c’est pourquoi nous avons choisi de nous réunir dans cette phase de démarrage en association et non pas en SAS.

Notre travail est essentiellement axé sur le consentement, la protection des données et la création d’une charte éthique », explique Anne-Marie Vieu. L’association Harmony Grand Est a vu officiellement le jour le 26 septembre 2018.

Un accès aux données limité

Deux groupes de travail ont été créés. « Le groupe gouvernance travaille sur l’objet d’Harmony, le modèle économique, les modalités d’entrée et de sortie des structures… Le groupe technique s’intéresse au système d’échanges de données, à la traçabilité des données, au consentement. Notre volonté est de placer l’éleveur au centre du dispositif, indique Benoît Dumet, chargé de mission numérique à la CRA Grand Est. On s’appuie sur les initiatives existantes pour construire notre projet. »
Applifarm et Api-Agro sont les deux principales initiatives aujourd’hui en place. Applifarm est une plateforme d’échange, de valorisation et de traçabilité des données d’élevage ruminant créée par des acteurs de l’élevage dans l’Ouest de la France. Api-Agro est, elle, une plateforme de partage et de diffusions de données et de services pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème agricole, fondée à l’origine par l’Acta et l’Apca. « Les organismes agricoles de l’Est pratiquaient déjà l’échange de données. Mais les structures ne savent pas toujours quelles données possèdent les uns et les autres. Notre objectif est de créer une plateforme numérique qui permette de sécuriser et de fluidifier l’échange de données. Tout le monde n’aura pas accès à toutes les données », assure Benoît Dumet. La finalité est de favoriser la création de nouveaux services aux agriculteurs.
Si le projet d’Harmony est, pour le moment, construit avec les acteurs de l’élevage, l’association est en contact avec Terrasolis qui a initié un projet en grandes cultures. « L’élevage bénéficie de nombreuses données de qualité collectées par les conseillers, les agents… Les acteurs des grandes cultures partent de plus loin : les données sont essentiellement enregistrées par les agriculteurs, et sont parfois moins fiables », note Benoît Dumet.
« Nous avons fini la phase d’émergence, le dépôt d’un dossier PEI (Partenariat européen pour l’innovation). Ce projet en vue de financer la phase opérationnelle est prévu pour janvier 2019. Nous allons entrer dans le concret. En 2019, nous allons essentiellement travailler sur le système de gestion des consentements », conclut Benoît Dumet. « Au début certains pensaient que nous prenions le train trop tard, des initiatives étaient déjà en place. Mais le projet a bien avancé en dix-huit mois de temps », se satisfait Anne-Marie Vieu.

Les dernières avancées

Les membres d’Harmony Grand Est se sont réunis en session de travail le 30 novembre dernier. Le groupe gouvernance a débattu sur de nombreux sujets, dont la structure juridique d’Harmony.  À ce jour la structure associative, sy stème très souple, semble être la structure la plus adaptée au projet. Concernant les critères d’acceptation d’un nouveau membre, il a été décidé que ce serait l’ensemble des partenaires qui validerait ou non l’entrée. Afin de faciliter les prises de décisions, la totalité des membres sera divisée en deux collèges : le premier serait composé des administrateurs et le second des autres membres. Un adhérent du second collège aura l’opportunité d’intégrer le premier collège sur décision à l’unanimité de ses membres. Du côté du groupe technique, il a été convenu que chaque membre Harmony devra apporter des données techniques et économiques dans le but d’enrichir le catalogue des données et de permettre l’établissement de nouveaux échanges via des API (interfaces de programmation). Les OPA bénéficieront d’un modèle de convention pour échanger leurs données plus aisément. Ainsi, les éleveurs
auront la possibilité via leur OPA et la plateforme Harmony d’intégrer ou non le système d’échange de données pour profiter de nouveaux services dispensés par leurs OPA grâce à Harmony.

Et concrètement ?

Que va apporter Harmony Grand Est aux éleveurs ? Benoît Dumet présente un exemple concret de mise en oeuvre possible de l’échange des données. « Les coopératives achètent des broutards chez les naisseurs pour les placer chez les engraisseurs. Or, il y a une perte d’information sanitaire entre naisseurs et engraisseurs : ces derniers traitent, pour beaucoup, systématiquement les broutards à leur arrivée car ils ne savent pas quels traitements ils ont reçu auparavant ». Une pratique qui est peu en phase avec la politique de réduction des traitements, notamment antibiotiques. « Permettre aux engraisseurs d’accéder aux données de traitement des broutards via la plateforme numérique d’échanges de données, une application sur laquelle nous travaillons ». De nombreux autres services sont désormais à imaginer.

Les structures membres d’Harmony Grand Est

Harmony compte, à la date de sa création  le 26 septembre 2018, 23 membres adhérents parmi les acteurs de l’élevage du Grand Est : APAL, CAL, chambre d’agriculture (CA) Alsace, CA Marne, CA Vosges, CA Ardennes, CA Meuse, CRA Grand Est, Comptoir Agricole, Coopérative Est, Caisse régionale du Crédit Agricole Lorraine, Elitest, Estel, EMC2, FRSEA, GDS Grand Est, Lial Rioz, Lorca Élevage, Optival, Synergie Est Arsoé, Terrasolis.

Cet article est parue dans le Cultivar Janvier 2019 et écrit par Hélène Flamand.

Harmony Grand Est fait sa rentrée !

La réunion du 8 mars 2018 a marqué les échanges dans la volonté des organismes à se fédérer ensemble autour d’une structuration des échanges de données polyculture élevage. Cette journée du 26 septembre sera celle qui a donné naissance à l’association Harmony Grand Est.

Assemblée Constitutive

Ouverte par Laurent Wendlinger et Anne Marie Vieu, cette réunion marque l’envie grandissante des structures privées comme publiques à s’ouvrir vers des horizons géographiques et des innovations, qui parfois nous dépassent en tant qu’Homme. En s’engageant à constituer une association, les 23 organismes réunis autour de la table ont prouvé qu’il était possible de s’affranchir des idées reçues et d’ouvrir une page vers des intérêts communs pour les éleveurs.
«L’éleveur est remis au centre de la problématique, au-delà de l’aspect économique que cela peut représenter pour les organismes. »

En plus des données d’organismes d’élevage (EDE, GDS, Contrôles Laitier et Centres d’inséminations), collectées aujourd’hui par les ARSOEs du Grand Est (Estel, Synergie Est,…) Harmony doit permettre d’échanger et de croiser les données de nouveaux acteurs comme des banques telles que le Crédit Agricole, des coopératives laitières, des négociants d’animaux, des associations de producteurs comme l’Apal, ou encore des coopératives céréalières.

Pour garantir la pérennité de ce projet surl’étendue de notre territoire, ont été élus : Elodie Richard (Coopérative Agricole de Céréales de Colmar) Secrétaire, Stéphane Peultier (Président APAL) Trésorier, et 2 Vices Présidents Bruno Faucheron (Président du Comité d’Orientation Elevage de la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est, et Damien Tiha (Président Elitest) pour suppléer au président d’Harmony Laurent Wendlinger (Vice-Président CRAGE)

Harmony fait ses POC

Dans son objectif d’avancer pas à pas, Harmony met en place un POC (Proof Of Concept, permettant de tester une idée dans une échelle réduite et fonctionnelle) afin de travailler une thématique en lien avec l’écriture de la feuille de route d’Harmony.

Initié par EMC2, ce POC a pour thématique l’échange des données sanitaires entre éleveurs naisseurs et engraisseurs de broutards afin d’alleger les traitements (antibiotiques, vaccination…) chez les engraisseurs. Ce projet permet notamment de définir le ou les futurs protocoles d’échanges à établir entre les membres d’Harmony (mais aussi de travailler sur la contractualisation dans l’utilisation de ces données. Estel assurera, avec ses partenaires, l’analyse technique et fonctionnelle de ce dossier en travaillant plus précisément la gestion des consentements.

En plus d’être financé par l’adhésion des membres d’Harmony, ce projet est cofinancé par la région et le plan européen d’investissement (Plan Juncker) mis en place depuis 2015 à hauteur de 108000€.
« Ce projet, s’il est réussi, posera les fondements de la gouvernance pour préserver les intérêts des éleveurs face aux dérives commerciales entre partenaires mais aussi la technique en définissant une stratégie d’échanges de données, de gestion des consentements et d’encadrement juridique. » dixit Benoît Dumet, chargé de mission pour Harmony Grand Est. En structurant les bases de notre association des projets plus grands et plus innovants pourront émerger grâce au fond d’investissement Européen que nous solliciterons en janvier 2019. La gestion des données et de consentements est un sujet très présent dans le monde agricole. « C’est d’ailleurs à ce titre que l’Institut de l’Elevage a sollicité notre collectif pour son projet Multipass. »

Programme CASDAR Multipass

Objectif : Couvrir les besoins en matière de transparence des usages et de gestion des consentements de toutes les filières agricoles. Piloté par IDELE et Arvalis, les conclusions de ce groupe pourront permettre de consolider les décisions que nous serons amenées à prendre au sein d’Harmony autour de la gestion des consentements.

Félicitations à nos gagnants du Jeu concours Harmony

Voici nos grands gagnants du concours Harmony

interaction entre la cause des réformes et la valorisation des carcasses.
Auteur : Joël Paradis, Technicien Elevage Contrôle Laitier Aube, Coop ALYSE

Compléter les passeports animaux et attestations sanitaires (ASDA) par des données identification, production, qualification sanitaire, reproduction afin que vendeurs et acheteurs puissent s’informer mutuellement lors de la commercialisation.
Auteur : Vincent Potaufeux (à gauche sur la photo), Directeur GDS 88

Harmony Grand Est marque son territoire

Après plusieurs rassemblements pour engager une réflexion commune autour de la valorisation des données de la polyculture élevage du Grand Est, la journée du 8 mars 2018 est une étape marquante et supplémentaire à la concrétisation du projet HARMONY GE.

Le soleil grandissant de ce début de matinée a sans doute contribué à la réflexion et la vision positive de ce projet, mais il ne faudrait pas rattacher cette bienveillance à un seul fait climatique.
Sous la houlette de Laurent Wendlinger, qui a rappelé l’importance de créer un projet commun régional autour d’une plateforme numérique, les 40 participants, représentant les partenaires technico-économiques du monde de l’élevage, ont pu découvrir 3 projets de plateforme : AppliFarm, Api Agro et Terrasolis.

Introduit par Xavier Wagner pour AppliFarm, les partenaires Harmony ont pu apprécier tout l’enjeu d’une plateforme numérique, à savoir : valoriser les données, créer des applicatifs d’aide à la décision pour les organismes et les éleveurs et ce sans forcément créer une base de données commune mais simplement en passant par des « passerelles ». Destiné dans un premier temps aux ruminants, le Marketplace d’Applifarm a vu le jour en janvier 2018 et contient aujourd’hui près de 800 jeux de données apportés par une douzaine d’organismes. Une réflexion a déjà été portée sur la gouvernance et la mise en place d’un comité éthique pour préserver les intérêts des éleveurs et des dérives commerciales entre partenaire. Cette plateforme se veut ouverte à tous et le Business model reste encore très ouvert en fonction des prestations demandées.

Avec une approche commerciale différente, Api Agro a présenté sa place de marché nationale. La vision économique de cette plateforme diffère de celle d’AppliFarm car Api Agro ne propose pas de service en particulier mais plus une mise en relation directe entre client et fournisseur de données par son système d’API.

Etienne Lapierre, Chargé de missions Partenariats et Projets collaboratifs chez Terrasolis nous a exposé la mission de Terrasolis et du projet Terralab. En se positionnant sur le végétal mais aussi comme plateforme physique avec la ferme 112 dans la Marne , la start-up se veut différente des précédents projets en s’affichant comme un pôle d’innovation, de tests et de ressources.

Et Harmony dans tout ça

Derrière ces trois présentations, la grande question de la journée était de déterminer comment  articuler Harmony dans un contexte ou des plateformes ont déjà vu le jour. Après quelques discussions engagées, l’ensemble des participants devait répondre à un questionnaire anonyme pour positionner notre réseau régional.

L’après-midi s’est poursuivi par des groupes de travail d’une dizaine de personnes pour identifier un modèle économique possible avec ou sans les plateformes existantes. Pour ce faire, ces séquences de travail ont fait naître plusieurs décisions : la création d’une association à des fins d’expérimentation ainsi que le lancement de la construction d’un service numérique selon trois scénarii.
Cet engagement des membres à fournir leurs données pour les agriculteurs qui serviront de jeux d’essai pour l’expérimentation est sans nul doute l’un des moments les plus significatifs mis en place depuis le début des échanges. Ce premier maillage polyculture élevage devrait aboutir à un résultat le 20 juin 2018 permettant de décider des modalités d’engagement des partenaires de l’élevage Grand Est qui mesurent la valeur ajoutée des données d’élevage dès lors qu’elles sont partagées.

Espérons que cette veille d’été sera aussi ensoleillée…

Expérimentation service numérique HARMONY

Le jeu concours « Pépinière d’idées du 27 février »  a enregistré une dizaine de projet pouvant toucher aussi bien la traçabilité, que la partie économique ou alimentaire. Ces projets nous ont permis de démarrer nos groupes de travail par une approche concrète et d’avancer aux plus vite notre expérimentation.

1er projet (conduit par P. Caussanel et B. Dumet):
En collaboration avec Applifarm, Harmony doit proposer une interaction entre suivi culture/pousse d’herbe et la valorisation technico-économique du troupeau ainsi qu’une aide au pilotage des acheteurs de viande et de lait qui pourraient bénéficier d’éléments de prédiction de livraison.

2eme projet (conduit par M. Laffrique et B. Dumet) : En collaboration avec Api Agro, Harmony proposera d’agréger les données bancaires avec des données techniques et permettre de : Connaitre en temps réel le niveau des charges opérationnelles par atelier, anticiper les fluctuations et établir des coûts de production en temps réel.

3eme projet (conduit par B. Dumet) : En partenariat avec Terrasolis, Harmony souhaite optimiser le pâturage en fonction de la pousse de l’herbe avec une application déjà baptisé « Alerte, ça pousse ! »

Cette expérimentation doit conduire à définir  le positionnement d’ Harmony et de son partenaire : les rôles de chacun, les autorités/gouvernance, le fonctionnement pour aboutir au service, ce qu’harmony accepte/refuse de son partenaire, ce qu’harmony demande à son partenaire…

3 groupes de travail vont s’investir sur ces projets et rendre leur copie pour le 20 juin !

Harmony Grand Est : résultats du concours Pépinière d’idées

Découvrez les résultats du concours Harmony Grand Est qui ont été dévoilés lors du Salon International de l’Agriculture.

Harmony GE, piloté par la Chambre régionale d’agriculture du Grand Est, regroupe tous les partenaires de l’élevage Grand Est qui souhaitent ensemble développer une plate-forme numérique au service de l’éleveur.

Dans un contexte de l’élevage de plus en plus concurrentiel, avec un niveau de risques accrus et des aléas climatiques et sanitaires qui se multiplient, une volatilité des cours et une réduction des marges, l’éleveur tirera son épingle du jeu s’il sait s’adapter, orienter ses productions vers des marchés porteurs.

L’augmentation exponentielles des volumes et des types de données dans les élevages, l’avènement du digital avec les nouvelles technologies et la puissance algorithmique vont apporter à l’éleveur une richesse d’informations et de prédictions qui faciliteront sa prise de décision rapide et l’aideront à anticiper.

C’est dans un objectif d’être au plus proche des intérêts de l’éleveur et de préserver son indépendance dans ses décisions que les grands partenaires de l’élevage, professionnels, techniques, économiques et institutionnels se sont unis sous la houlette de la Chambre régionale du Grand Est pour faciliter à l’éleveur l’accès à ses données et celles produites par les intervenants dans les élevages (reproduction, sanitaire, contrôle de performances, comptables, ARSOE, coopératives, vétérinaires, interprofession, syndicalisme, université, institut techniques…).

Ainsi est né le projet Harmony Grand Est. Pour en définir les modalités de fonctionnement, de gouvernance, de consentement ainsi que le modèle économique, les partenaires Harmony Grand Est ont souhaité travailler à partir de projets concrets.

Dans ce cadre, tous les éleveurs et leurs conseillers ont été conviés à proposer leurs idées en termes de partages et de valorisations des données, pour améliorer la conduite des élevages au quotidien.

7 idées de service, qui croisent les données des différents opérateurs de l’élevage, ont été reçues.
Le jury a examiné l’efficacité et la simplicité pour l’éleveur, ainsi que la facilité de mise en œuvre des propositions. Chaque idée donnera lieu à une analyse en vue d’un maquettage pour faisabilité.

Laurent Wendlinger, Vice-président de la Chambre régionale Grand Est, a eu le plaisir de présenter les projets retenus à l’occasion du Salon de l’Agriculture à Paris. Il a remis un prix sur le Stand Grand Est en présence de Pascale Gaillot, Vice-présidente en charge de l’agriculture au conseil Régional Grand Est ainsi qu’une délégation d’élus régionaux et de représentants de l’élevage ainsi que Jérôme Mathieu,  représentant  Groupama, sponsor du concours.

Merci à tous les participants à ce concours Harmony Grand Est, aux organisateurs et sponsors mobilisés pour inscrire le digital au bénéfice des éleveurs.

Résultats du concours

Les trois premiers projets primés :

Projet 1 : ma banque « éleveur » – hors concours
Affectation des flux financiers croisés avec les données technico-économiques pour aider à la décision, gagner de la réactivité dans l’analyse des charges et la gestion de trésorerie, établir au quotidien des coûts de production et indicateurs d’efficacité.
Auteur : Benoit Dumet, Conseiller Elevage Laitier, Chambre d’agriculture des Vosges
Prix : hors concours

Projet 2 : Valoriser les données d’abattage : interaction entre la cause des réformes et la valorisation des carcasses
Auteur : Joël Paradis, Technicien Elevage Contrôle Laitier Aube, Coop ALYSE
Prix : 1 tablette numérique

Projet 3 : Foirail virtuel – commerce de bovins
Compléter les passeports animaux et attestations sanitaires (ASDA) par des données identification, production, qualification sanitaire, reproduction afin que vendeurs et acheteurs puissent s’informer mutuellement lors de la commercialisation.
Auteur : Vincent Potaufeux, Directeur GDS 88
Prix : 1 montre connectée

4 autres projets ont été proposés

Projet 4 : QR code : Faciliter à tous les intervenants dans l’élevage l’accès aux informations liées à la sécurité
Auteur : Joël Paradis Technicien Elevage Contrôle Laitier Aube, Coop ALYSE

Projet 5 : Pilotage de la complémentation au pâturage
Auteurs : Le Groupe Herbe et Prairies de Lorraine composé d’Amélie Boulanger (CDA 54), Fanny Mesot (CDA 55), Damien Godfroy (CDA 88) , Didier Deleau (Arvalis), Emilie Rivière (CRAGE)

Projet 6 : Opinel : tableau de bord mobile et informations utiles pour techniciens/conseillers/éleveur
Alexis-Antonin-Bastien-Alexis SGT Lycée Somme Vesle

Projet 7 : indicateurs repro pour optimiser l’alimentation des allaitants : alerte pour adapter l’alimentation des troupeaux
Auteur : Maurice Morhain, Chef de Service Elevage Moselle

ADN : des enjeux « apportés demain »

Le digital occasionne un véritable bouleversement dans les organisations de l’élevage, que ce soit dans la pratique quotidienne ou dans la relation avec les éleveurs. Riche en contenu, la journée Agri Défis Numérique du 26 avril 2017 à l’initiative de la CRAGE, a tenu ses promesses grâce à des intervenants d’expérience pour enrichir les débats et surtout grâce à une participation importante des acteurs agricoles, des éleveurs, des élus, ainsi que des dirigeants du secteur privé.

Ouverte par le vice-Président de la Chambre d’Agriculture du Grand Est, Laurent Wendlinger, cette journée a démarré tambour battant avec Jérémie Wainstain, président et Cofondateur de la Start Up The Green Data. En effet, il n’a pas fallu longtemps à l’intéressé pour nous faire comprendre que la rupture avec ce que nous connaissons aujourd’hui est telle que ce qu’ont pu connaître nos aïeux avec l’arrivée de l’électricité il y a 200 ans. L’évolution des nouvelles technologies et les enjeux majeurs du Big Data ne pourront pas se faire sans une adaptation des Métiers du monde agricole. A ce titre, la réussite du numérique passe par le partage des données techniques et économiques entre nos différentes organisations sur un langage commun pour les fiabiliser, les sécuriser et les rendre utilisables de manière simple par l’éleveur et ses conseillers.

Vincent Bochu, accompagne notamment l’émergence d’innovations en matière de production d’agroressources en mettant à disposition de la région une plateforme, la Ferme 112, qui s’appuie sur l’aménagement d’une zone économique dédiée à l’accueil d’entreprises autour d’une ferme pilote. En décloisonnant les ressources et en collaborant avec des acteurs agricoles, l’association Agro Ressources et Bio économie pour Demain (ARBD) qui pilote ce projet souhaite faciliter le transfert de connaissance et d’innovation vers les agriculteurs.

En complémentarité des structures existantes que sont les ARSOEs, Yann Lecointre, Directeur d’Evolution (1ere coopérative française et européenne dans les métiers de la génétique animale) a présenté Innoval. Ce projet politique en amont de l’élevage fédéré par Bretagne Conseil Elevage Ouest, Evolution et GDS Bretagne, a pour but de proposer de nouveaux services alliant génétique, reproduction, collecte de données conseil en élevage et sanitaire pour permettre aux éleveurs de tenir leur place dans la compétition mondiale par des services numériques à valeur ajoutée. Son intervention, dynamique et réaliste marquée par un discours soulevant la nécessaire cohésion politique d’un tel projet, a notamment permis à l’assemblée de soulever quelques questionnements sur la consolidation d’une telle structure et notamment la façon de s’y prendre dans le Grand Est pour rassembler des organismes pas toujours enclins au regroupement. Si des adaptations technico-économiques doivent être mises en place, qui aura la maîtrise de toutes ces données ?

Cette vision des acteurs de l’élevage s’est finalisée par l’intervention de Michel Pivard Président du réseau national des ARSOE et des 2 Directeurs de ces centres informatiques présents sur le Grand Est, ESTEL et Synergie Est. En mettant en avant la notion de croisement des données par le biais de passerelles WebService, Michel Pivard a permis à Sébastien Pinet (Directeur Synergie Est) et Michel Paolillo (Directeur ESTEL) de démontrer par des interventions concrètes et des démonstrations en direct toute l’importance et la nécessité de l’échange et du croisement des données dans l’intérêt de l’éleveurs, des organismes d’élevage.

Les interventions se sont clôturées autour d’une table ronde animée par Juliette Leclaire (chargée de mission FIEA) qui mettait en scène l’ensemble des acteurs de la filière élevage, de l’éleveur, au conseiller en passant par les présidents d’organismes (Bruno Faucheron et Damien Tiha). Il était important pour Anne Marie Vieu, Directrice de la CRAGE et coordinatrice de l’événement, de ne pas oublier les principaux intéressés dans ce débat, les éleveurs qui doivent rester maître de leur donnée.

Les perspectives et les enjeux pour l’élevage du Grand Est sont donc grands mais elles ne doivent pas tourner à l’obsession. Si les acteurs sont persuadés du potentiel de valorisation des données d’élevage, c’est en innovant et en collaborant qu’ils pourront avancer au risque d’être spectateur du hold-up du capital des données qui pourrait être engloutis par les des multinationales comme Google Farms.